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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 16:43

« Et les vents Alizés inclinaient leur antennes

Aux bords mystérieux du monde occidental »

Les Conquérants, José-Maria de Hérédia

 

 

 

 

I.

Polis, travaillés, finement ciselés
La rime riche, le vers ouvragé
Trésors antiques tant évoqués
Ainsi sont les Trophées.

C’est un homme discret
Que guide la lueur du génie
Il pèse ses mots, alchimiste précis
Dosage savant, le tout est magnifié.

C’est un vieux maître relieur
Qui enlumine son manuscrit
Sur le papier vieilli,
Il dispose les plus belles couleurs.

Il n’est pas pressé, il a tout son temps,
Dusse-t-il prendre vingt ans,
Il sculpte son vers, avance et recule, lentement,
Comme Michel-Ange en son temps.

II.

Magicien patient et mystérieux,
Je t’imagine longuement le soir
Du vers voguant sur le flot noir,
Diriger la nef de feu.

Magicien, car qui peut si bien
Faire souffler le vent entêtant d’un rêve d’orient
Et draper le conquistador fixant le firmament
Dans les brumes de la bataille au matin ?

Qui peut évoquer ainsi l’orient et les tropiques
De Venise les lagunes antiques,
Du tépidarium les poses érotiques,
Et du temple en ruine le vieux portique ?

C’est le vers riche du planteur de
Cuba

Ce sorcier délicat,
Maître d’une magie qui n’existe pas,
Pour cela, remercions José-Maria.

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commentaires

A
Louanges à celui qui rend à l'ange<br /> tout son éclat!<br /> <br /> Très belle composition
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L'orange Maltaise

  • : L'orange maltaise
  • : « Il pourrait se trouver, parmi [mes lecteurs] quelqu’un de plus ingénieux ou de plus indulgent, qui prendra en me lisant ma défense contre moi-même. C’est à ce lecteur bienveillant, inconnu et peut-être introuvable, que j’offre le travail que je vais entreprendre. Je lui confie ma cause ; je le remercie d’avance de se charger de la défendre ; elle pourra paraître mauvaise à bien du monde ! » (Mémoires de la Duchesse de Dino, 1831)
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