31 mars 2009
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A Charles S. qui sera grand un jour.
Une tête blonde s’agite sur le clavier,
Elle a cet air absorbé qu’ont les enfants concentrés,
Je la regarde et je souris
On l’appellera soucis…
Que vaut la gravité,
Face à la grâce de l’enfance,
La fraîcheur de ses sens,
Et cette ignorante gaîté ?
Je te chéris enfance
Que la vie ôte
A quoi bon l’expérience ?
J’aime jusqu’à tes fautes.
La chère tête blonde s’énerve :
Les doigts trop courts sur le clavier,
Les pieds n’atteignent pas la pédale forte ;
Je suis comme dans un rêve…
Mère aimante, je lui mens,
Je vois l’homme qui sera,
C’est l’aube d’un grand talent,
Et l’enfant ne le sait pas…