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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 00:27

 

 

 

 

 

 

Un choix classique certes, mais pas par snobisme, juste parce qu’il faudrait un Hitchcock dans toute liste qui se respecte. La première fois que j’ai vu ce film, j’ignorais totalement de quoi il s’agissait et je n’avais, en plus, jamais vu de Hitchcock auparavant. Je l’ai « pris en route » un soir très tard à la télévision, en croyant qu’il s’agissait d’un vieux navet qu’on nous ressortait de je ne sais d’où. C’est ce qui s’appelle partir avec un a priori assez défavorable. Or, ma première pensée à la fin du film fut « eh bien, si tous les navets étaient comme celui-ci…», et de ressentir cette impression caractéristique qui me fait dire qu’il y a du génie dans une oeuvre. Je n’ai pas mis longtemps à découvrir « la vérité ». C’était Vertigo, Sueurs froides en français. On aurait d’ailleurs fort bien pu garder le titre original. « Sueurs froides » a comme une odeur de film d’horreur au rabais.

 

Il s’agit certes d’un film policier à l’intrigue, comme toujours chez Hitchcock, très bien montée, avec une dimension ésotérique, qui laisse planer le doute. Il y a bien sûr cette façon très particulière de filmer, qui crée le suspense. Mais, c’est aussi une histoire d’amour, portée par le jeu assez retenu de James Stewart et de Kim Novak. Et c’est cette dimension à laquelle j’ai été la plus sensible. L’amour au cinéma est, à mon goût, en général prévisible, trivial et sans relief. Mais Hitchcock met ici en scène la femme qu’il a envie d’aimer, une femme aux cheveux blond-blancs, mystérieuse et distante, non sans grâce et non sans élégance. La relation entre cette femme et un détective, Stewart, acrophobe fragilisé par un traumatisme, mais qui conserve une belle prestance, n’a rien de trivial ni, de bassement ennuyeux. A en croire une interview avec François Truffaut, Hitchcock lui-même considérait que c’était l’un de ses meilleurs films. La majorité des gens adulent « le maître du suspens » pour ses intrigues et considèrent Vertigo comme un chef d’œuvre à ce titre, pour ma part, c’est cette histoire d’amour qui me fait l’apprécier.

 

 

 

HMVD


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L'orange Maltaise

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