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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 21:51


 

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Du Starbucks on peut dire que c’est le McDonald’s du café, avec des prix qui auraient été doublés, voire triplés.  Outre-manche on trouve un Starbucks à chaque coin de rue, immédiatement suivi d’un Costa et d’un Nero, les chaînes concurrentes. A Paris, Starbucks est roi, il ne le dispute qu’aux cafés traditionnels. On ne trouvera pas de nostalgie du café traditionnel chez moi, j’aime l’anonymat relatif du Starbucks. Je n’ai jamais trouvé attirants les cafés enfumés d’avant la loi Evin, qui alignaient les habitués au comptoir et les torchons plus ou moins propres du patron.


Starbucks est donc le dernier lieu où l’on cause. On y rencontre des cadres qui, quand ils ne tapent pas frénétiquement sur le clavier de leur PC ou de leur Mac, téléphonent fièrement avec leur I Phone ou leur Blackberry. En général, leur anglais de cadre dynamique sonne tellement faux que j’en ai mal pour eux (enfin, j’exagère, il y a parfois d’authentiques Anglais au Starbucks). Ils viennent aussi en groupe faire leurs réunions de travail. Ce qui est bien, c'est qu'à la fin, on a toujours droit à une critique en règle des collègues absents. Il y en a qui font vraiment du Starbucks une annexe de leur bureau, voire carrément leur bureau principal, du moins à en juger par la nature des appels téléphoniques passés. Des travailleurs indépendants en tout genre viennent donner des cours de langues, faire du coaching ou même un casting pour un documentaire. Des touristes y  voient un repère familier, on les reconnaît à leurs sacs-à-dos, appareils photos et chaussures de marche. Des Américaines expatriées s’y retrouvent entre copines. Elles ont tendance à parler fort et à rire beaucoup. Question de culture, on parle fort quand on a été élevé à coup d'"express yourself". Quoique, les groupes de lycéens bien français que l’on y retrouve systématiquement savent aussi se montrer particulièrement expansifs.


Grande discussion dans la queue pour passer commande, les femmes (quelques fois les hommes) se demandent si elles vont prendre une part de gâteau ou se contenter d’une boisson. Moralité, elles repartent souvent avec la solution intermédiaire : boisson lactée et autre café macchiato bien sucré. Diététiquement parlant, je me demande si c’est le bon choix. Enfin, sinon, il y a les gâteaux, comme en Angleterre, comme en Allemagne, comme dans le monde entier, la gamme de produit est, à quelques variations près, standardisée. Il y a les muffins traditionnels, le carrot cake, les cheese-cakes, les pancakes…  Petite nuance observée aux alentours de Saint Michel, le Starbucks vend aussi de la croissanterie. C’est logique, les touristes du quartier ne veulent pas manger ce qu’ils ont l’habitude de manger à la maison, ils veulent du français, et le français, c’est la croissanterie. Ce qui est remarquable, c’est que les gérants l’aient compris et qu’ils puissent se permettre de rajouter un produit à la gamme habituelle (juridiquement parlant, tout dépend des clauses du contrat de franchise).


La grande mode : « customiser ». C'est à dire faire personnaliser sa boisson, moyennant un petit supplément qui peut facilement représenter 15% du prix d'origine. Caramel, chocolat, crème? Dommage les amis : je n’aime que le café noir. J’ai du m’accommoder un temps du « white tea » et du « white coffee » pour faire plaisir à mes amis anglais, mais de retour en France, c’est « black coffee » (le titre d’une bien jolie chanson jazz d’ailleurs). Heureusement que tous les clients ne sont pas comme moi.



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