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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 09:33

 

 

 



Quelle est cette voix étrange
Qui suspend le pas de l’ange ?

 


 

Discipline de fer

Triomphe de la chair

Tissée au lourd métier

Qu’on nomme volonté

 

Trompeur maintien

De ce corps fin,

Elégant drapé

D’une vanité blessée.

 

Mais écoute ce qui se tait :

Un froissement de soie,

Tremblement de voix,

D’un murmure habité :

 

Aimez-moi… Triste prière

Qui respire l’humain

Comme tu expires sur un air

Et puis soudain, plus rien :

 

L’âme se retire

Quand on la croit saisir

Elle fuit, étrange mélancolie

Et ne donne pas la vie.





Je voulais du Verdi pour illustrer ce poème, j'avais pensé à l'"Addio del passato de la Traviata", ou au "Pace, pace mio dio" de La Forza del destino. Finalement je m'étais décidée pour "Morro ma prima in grazia" d'Un Ballo in maschera.  Mais je me retrouve avec beaucoup plus original, puisqu'il s'agit ici de "La mamma morta" d'Andrea Chenier. Giordano et non Verdi donc. Cet air figure également dans un beau film de John Demme, Philadelphia (1994). Sa seule apparition au cinéma à ma connaissance.

  
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commentaires

A
Ah oui!<br /> Philadelphia!<br /> très bon film d'ailleurs.<br /> Bon, le sida et les homo c'est pas super comme sujet, mais il est pas mal quand même!<br /> Bon idée l'hommage en poème pour Callas avec une de ses intérprétations!
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A
... Saissisant !<br /> j'aime tellement tes poèmes que j'ai l'impression de les avoirs écrits !<br /> (je me comprends ^^)<br /> <br /> Ils sont décidement très beau!
Répondre

L'orange Maltaise

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